DUSTIN HODGES
Pink Shadow
27 Mai - 1er Août 2023, Villa Atrata, La Roche Posay
7 Juin - 1er Juillet 2023, Atrata Paris
Villa Atrata - La Roche Posay & Atrata Paris
Atrata a le plaisir d’annoncer Pink Shadow, la première exposition personnelle de Dustin Hodges en France. La présentation se déroulera dans les différents lieux de la galerie, à la Villa Atrata à La-Roche-Posay, à la chapelle médiévale Sainte-Croix à Angles-sur-l’Anglin et à Atrata Paris.
Les peintures de Dustin Hodges abandonnent leur statut d’images isolées pour s’engager dans la temporalité étendue du film. Chargés d’un fort sentiment d’attente, elles empruntent la tension entre l’animé et l’inanimé déjà présente dans les cartoons. Hodges se souvient de son enfance lorsqu’il remarquait qu’un objet ou une forme d’une scène pouvait être détaché et rendu de manière condensée, s’abstrayant ainsi du contexte dans lequel il s’inscrivait. Ainsi, en reproduisant le tas de pierres d’où émergent et volent les mites sur Papillons (1910) d’Odilon Redon, Hodges s’est intéressé à l’animation de ce qui apparaissait comme une forme ambiguë et presque autonome, qu’il transforme en un système génératif capable d’explorer la métamorphose, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’image.
Plusieurs personnages du dessin animé « Arthur », ainsi que des lions de bandes dessinées génériques et même des corbeaux de Disney récemment censurés habitent certaines des peintures. Plutôt que de se fixer sur leur histoire, leur psychologie ou même leur médiatisation, ces images sont un moyen de révéler comment la peinture peut oblitérer, révéler ou produire de nouvelles narratives, en tournant ces références vers des sources distantes et médiatisées. Certains mouvements ou événements, tels que des formes qui tombent ou plongent, les regards croisés et les têtes qui se tordent, pointent vers les vecteurs invisibles sillonnant l’oeuvre, en laissant le destin de ces éléments irrésolus.
Dans la nef haute de la chapelle, Hodges présente un groupe de sept oeuvres aux couleurs contrastées. Si on considère la toile comme un film, une membrane poreuse qui module la lumière, les pigments peuvent passer d’une saturation totale, brillante et vibrante sur la surface, à un aspect délavé et incomplet. La couleur peut se fondre dans la texture du lin, devenant une partie de sa matérialité, ou être appliquée comme une toute dernière couche, ajoutant un glacis magenta ou orange intense sur le blanc dans un processus similaire à la colorisation d’un film. La technique n’est pas une compétence ou un fétiche, mais plutôt un dispositif, un moyen de communiquer le moment liminal dans lequel les images apparaissent, changent ou s’effacent.
« Il n’existe pas d’ombre rose », annonce Amy Sillman lors d’une conversation avec l’artiste. Pourtant, c’est précisément lorsque des ombres, des halos ou des nuances maladroites, apparaissent comme une « mauvaise » animation, semblent déconnectés et révèlent comment l’illusion est construite dans les images animées. Et si les toiles se prennent comme un film, elles se présentent également sous la forme de différentes projections rythmiques qui défient la linéarité, comme dans l’exposition de la chapelle. Les fonds peints imitant les filtres anaglyphes ou le celluloïd brûlé, les perforations et le papillonnement révèlent que le film est une construction autant que la peinture. L’oeuvre de Hodges joue avec la légende ou le rêve du médium artistique autoréflexif et se tourne vers la fiction comme moyen de traiter l’impossible spécificité de la peinture.
Dustin Hodges (né en 1984) vit et travaille au Nouveau-Mexique, aux États-Unis. Il a obtenu une licence en études visuelles et environnementales à l’université de Harvard en 2006, puis a étudié à la Städelschule, Hochschule für Bildende Künste, de 2006 à 2007. En 2012, Hodges a obtenu sa maîtrise en beaux-arts au Bard College. Les expositions individuelles récentes comprennent Francine à 15 Orient, New York, (2021) ; Establishing Shot à Soft Opening, Londres, (2019) ; Soothing Tranquil Energy à Richard Telles Fine Art, Los Angeles, (2018); Late Stick Style à Miguel Abreu Gallery, New York, (2014).
Villa Atrata
86 260 Angles-sur-l’Anglin
Chapelle St. Croix
26 Rue du Pont
86 260 Angles-sur-l’Anglin
Les expositions dans la chapelle sont ouvertes au public.
Samedi et Dimanche de 14h à 18h ou sur rendez-vous
Atrata Paris
30 Galerie de Montpensier
Jardin du Palais Royal
75001 Paris
Mardi – Samedi de 11h à 19h
Gil Presti
Villa Atrata
86 260 Angles-sur-l’Anglin
Chapelle St. Croix
26 Rue du Pont
86 260 Angles-sur-l’Anglin
Les expositions dans la chapelle sont ouvertes au public.
Samedi et Dimanche de 14h à 18h ou sur rendez-vous
Atrata Paris
30 Galerie de Montpensier
Jardin du Palais Royal
75001 Paris
Mardi – Samedi de 11h à 19h